NB Les précédents éditos sont consultables en cliquant ici.
Après la grande émotion de la Première de La Journée de l’Existence à Moscou le 17 février dernier, nous vous avions annoncé deux concerts en avril : le premier à Paris, le 13, à la Médiathèque du Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse, intitulé « Hommage à Solange Ancona », le second à Bâle, Gare du Nord, le 20 : « L’Eternel Etranger ».
Voici ce que dit Marie Chartus-Vicheney à propos du premier concert : « J’ai eu le plaisir d’assister au concert parisien, présenté par Martine Joste. J’ai pu féliciter Pierre-Emmanuel Hurpeau, étudiant au sein du Conservatoire, pour son interprétation juste et sensible du Prélude op. 38 de mon grand-père. Il m’a témoigné son enthousiasme pour sa musique, signe de son « éternelle modernité ! » »
Solange Ancona, compositrice décédée en 2019, a eu comme Maître vénéré Olivier Messiaen. Elle a été également très proche d’Ivan Wyschnegradsky ainsi que de Giacinto Scelsi. Le Prélude op. 38 pour piano de Wyschnegradsky était entouré de plusieurs œuvres pour divers instruments solistes de Solange Ancona, ainsi que d’un Mouvement du Quatuor pour la Fin du Temps d’Olivier Messiaen. Toutes les œuvres de ce concert-hommage, organisé par la Médiathèque Hector-Berlioz, ont été remarquablement interprétées par des étudiants du Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris.
Marie Chartus-Vicheney nous fait également part de ses impressions à propos du concert de Bâle du 20 avril dernier: « Bien que n’étant pas présente lors du concert de Bâle, celui-ci ne pouvait m’être « étranger », dans la mesure où il reprenait, en format réduit, le magnifique hommage rendu à Berne l’année dernière à mon grand-père, par le Duo de pianistes Huber/Thomet, et auquel j’avais assisté. La splendide affiche du concert était déjà présente à Berne, placardée dans toute la ville. »
Le programme de ces deux concerts successifs comportait, d’Ivan Wyschnegradsky, l’intégralité des 24 Préludes op. 22 pour deux pianos à distance d’un quart de ton, avec les excellents pianistes André Thomet et Susanne Huber. Ces Préludes sont fréquemment joués en extraits mais rarement, à part deux versions discographiques, dans leur totalité. Pendant l’entracte, le musicologue Roman Brotbeck a développé la vision ultrachromatique du compositeur. Sa conférence était accompagnée de projections des dessins ultrachromatiques d’Ivan Wyschnegradsky. Une très belle frise chronologique de 9m de long, déjà exposée à Berne, retraçant la vie du compositeur, depuis son enfance à St Petersbourg, jusqu’à ses dernières années parisiennes était présentée : toute une vie consacrée à la recherche et au développement d’une musique microtonale.
La deuxième partie du concert comportait les deux Transparences op. 35 et 47 pour Ondes Martenot et deux pianos accordés à distance d’1/4 de ton, interprétées par le Duo Huber/Thomet et l’ondiste Nathalie Forget. Les pianistes avaient complété ces deux concerts consacrés à l’œuvre d’Ivan Wyschnegradsky par deux créations de jeunes compositrices, la kosovarienne Elnaz Seyedi et l’iranienne-allemande Anda Kriezu.
Vous trouverez ci-dessous l’affiche du concert de Bâle ainsi que deux courtes videos d’une répétition des Transparences, avec les pianistes André Thomet, Susanne Huber et l’ondiste Nathalie Forget.
Nous les remercions tous très chaleureusement d’avoir organisé et participé à ce nouvel et important Hommage à Ivan Wyschnegradsky.
Le Bureau de l’Association Wyschnegradsky
Mai 2023